Où est donc la folie ?

Dans la littérature lorsqu’elle dit la folie du monde, lorsqu’elle prend la température des dérèglements du présent, quand elle fait percevoir les rouages d’un système qui tourne fou, chaque fois qu’elle croque les malades qui nous gouvernent. Et puis lorsqu’elle raconte les souffrances, les troubles, les saturations, les débordements, les explosions et les libérations des personnes qui habitent ou subissent ce monde. Et quand celles-ci prennent la plume, l’écriture peut faire soin tout comme la folie peut soigner ou secouer la littérature.

La question du soin et des réponses à apporter aux souffrances gagnerait à n’être plus confiée uniquement à des professionnels de la santé mentale et confinées dans des structures spécialisées. Comment les lieux culturels peuvent-ils participer à cette prise en charge collective de l’accueil de la folie ?

Tout en prenant soin de la souffrance, ne pourrions-nous pas nous autoriser un peu plus de folie, de fantaisie, d’audace pour bousculer des habitudes et une société qui déprime ou rend dingue ?

L’écriture en folie c’est autant la plume qui s’affole, s’enflamme, s’obstine et obsède que les textes qui tentent de dire le contexte délirant, pervers, surréaliste ou dépressif de notre époque. C’est aussi ce qui s’écrit à propos du trouble psychique et de son accueil.

L’écriture en folie, c’est le fil qui reliera des ateliers, dialogues littéraires, débats de société et expressions artistiques à la Maison du Livre, de fin mars à juin 2024.

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